dimanche 22 janvier 2017

Damien Dussault, "un métier où l’objectif est d’aider des joueurs à être meilleurs"

L'USAP à 166%, a eu la chance, la semaine dernière, de s'entretenir avec Damien Dussault.
Son nom vous dit sans doute, pas grand chose. Sa profession ? Agent de joueur depuis 2010.

Qu'est ce qu'un agent de joueur, comment le devenir, comment sont-ils rémunérés, combien de temps peuvent durer des négociations, comment ce déroulent une journée d'agent... Damien Dussault nous explique tout, sur son métiers.



Bonjour Damien Dussault. Pouvez-vous nous décrire votre parcours avant de devenir agent de joueur ?

J’ai grandi en Bourgogne avant de partir à Paris faire mes études de journalisme post-bac. J’ai ensuite travaillé pour différents médias dont le quotidien national France Soir au Service des Sports mais aussi France Rugby et Rugby Hebdo. Suite à des discussions avec des joueurs et des agents, j’ai constaté que cette profession n’en était qu’à ses débuts, qu’elle était en pleine évolution et que je pensais pouvoir m’épanouir dans un métier où l’objectif est d’aider des joueurs à être meilleurs tout en aidant les clubs à avoir le meilleur effectif possible.


Depuis combien de temps êtes vous agent de joueur ? Et comment êtes-vous devenu agent ?

J’ai obtenu ma licence en 2010 après avoir longuement travaillé le droit. J’ai d’abord collaboré cinq mois avec une agence existante mais ça ne collait pas à ma vision de ce métier. Quand tu n’aimes pas quelque chose, tu dois le changer et j’ai donc créé ma propre agence. Selon moi, un agent n’est pas juste là pour signer des contrat. Il doit faire équipe avec le joueur, être là pour le conseiller objectivement, avoir des idées et une stratégie pour son développement de carrière, identifier la bonne opportunité au bon moment par sa connaissance des clubs, amener le joueur à s’épanouir sur et en dehors du terrain. Le rôle d’un agent n’est pas simplement de négocier le meilleur salaire possible. Il est plus vaste que cela. C’est pour tout cela que je suis devenu agent.

Comment se déroulent vos journées ?

Je passe énormément de temps en déplacement ou au téléphone. Rencontrer et parler en permanence aux joueurs et aux clubs est la base même de notre métier. J’essaye aussi de coordonner le travail de notre équipe entre les différents pays où nous sommes présents, pour offrir plus d’opportunités à nos joueurs et plus d’options aux présidents de clubs. Enfin, le reste de mon temps est consacré à regarder des matchs, pour voir comment se débrouillent nos joueurs et repérer d’autres joueurs avec qui nous aimerions travailler. Je travaille entre 10 et 14 heures par jour, quasiment 7 jours sur 7, mais je suis loin d’être une exception chez Digidust Sport.


Comment repérez vous, les joueurs sans agent ?


On ne cherche pas les joueurs sans agents, on cherche les joueurs à qui nous allons apporter quelque chose. Digidust Sport n’est pas structurée pour prendre soin correctement de la carrière de centaines de joueurs. Nous nous limitons volontairement. Quand nous contactons un joueur, nous en avons d’abord parlé longuement en interne, ce n’est jamais par hasard. Ceci dit, ce sont le plus souvent les joueurs qui viennent vers nous parce qu’ils voient le travail que nous faisons pour d’autres joueurs et que cela correspond à ce qu’ils attendent de leurs agents.


Votre profession fait l'objet d'une surveillance particulière ?


Oui, bien sûr. Elle est règlementée et c’est très bien ainsi. Nous devons suivre un certain nombre de règles qui régissent notre profession, que ce soit pour notre coeur de métier ou sur des sujets périphériques comme l’interdiction de prendre part à des paris sportifs.


Les agents, font-ils, les carrières des joueurs ?


Etre rugbyman professionnel est devenu terriblement exigeant, sur le plan humain, sportif, diététique, mais aussi marketing, financier, sur la relation commerciale avec les clubs… Il est impossible pour un joueur d’être excellent partout. Il est devenu une entreprise à part entière. Nous sommes là pour faire les meilleurs choix avec les joueurs, les décharger des aspects business ou marketing, les pousser parfois à se remettre en question quand ils s’installent dans leur zone de confort et établir avec eux des stratégies de carrière. En gros, nous allons faire ce qu’il faut pour qu’ils se concentrent d’abord sur leur rugby et leur club, et gérer le reste avec eux. Ce sont toujours les joueurs qui font leur carrière, et nous les aidons à ce qu’elle soit la meilleure possible.


Lorsqu'un de vos joueurs vient vous voir et qu'il vous demande de vous renseigner pour changer de club, comment vous vous y prenez ?


Nous faisons d’abord le point avec le joueur pour savoir ce qui l’amène à prendre cette décision. Il y a toujours une ou plusieurs raisons. Puis, nous ciblons avec lui quelques clubs, en France et en Europe, dans lesquels nous pensons qu’il pourra se sentir mieux, et qui sont aussi à la recherche d’un profil comme le sien. Le fait que Digidust Sport soit dans plusieurs pays nous aide à avoir davantage d’options car nous sommes proches de beaucoup plus de clubs. Une fois que nous sommes en phase avec le joueur sur la stratégie à adopter et les clubs que nous souhaitons cibler, nous contactons les présidents, les coachs ou les chargés de recrutement en fonction de la manière dont le club est organisé.


Combien de temps peuvent durer des négociations ?


Nous connaissons bien les besoins des clubs et leur attentes, et évidemment nous connaissons parfaitement les joueurs également. Dans une négociation, l’argent est un facteur essentiel mais il est loin d’être le seul. La durée du contrat, les conditions de vie et d’entraînement, l’extra-sportif notamment pour que les femmes de joueurs et leurs enfants s’acclimatent bien, le temps de jeu potentiel… Certains clubs l’ont bien compris et apportent rapidement des réponses sur tous les tableaux. Pour d’autres, ça peut être plus long. De toutes façons, nous ne finalisons pas tant que toutes les conditions ne sont pas réunies pour que le joueur se sente bien et donc soit dans une situation où il pourra donner le meilleur de lui-même sur le terrain, car sinon nous créerions les conditions d’un futur échec pour le club et le rugbyman. Cela peut donc prendre 24h comme 24 mois.


Comment est rémunéré un agent ?

Un agent est rémunéré selon un pourcentage dégressif calculé sur le salaire brut du joueur. On peut être rémunéré jusqu’à 10 % sur le montant compris entre 0 et 49 999 euros, 8 % de 50 000 à 149 999 euros, 6 % entre 150 000 euros et 249 999 euros et 4% au-dessus de 250 000 euros. Ces différentes sommes s’ajoutent les unes aux autres et représentent le montant de la commission.


Pouvez-vous nous dévoiler quelques noms de joueurs dont vous représentez les intérêts ? À l'USAP peut-être ?


Vous en trouverez plusieurs sur notre site Web digidustsport.com. A l’USAP, nous travaillons par exemple avec Joe Carlisle, qui est le parfait exemple de l’intérêt d’avoir une agence dans plusieurs pays. Nous travaillons aussi avec Alan Brazo.


Vous avez une licence en France et en Angleterre.
Quel regard portez-vous sur l'état des clubs français, par rapport aux clubs Anglais  ?


L’organisation des clubs en France est très disparate, ce qui est moins le cas en Angleterre. La relation avec les clubs est également très différente. Les anglo-saxons se livrent facilement sur leurs besoins, leurs forces et leurs faiblesses là où en France il va y avoir plus de pudeur ou une sorte de volonté de ne pas aborder certains sujets. Les clubs anglais nous considèrent par défaut comme des partenaires pour bâtir leur effectif. En France, il n’y a qu’une poignée de clubs avec lesquels nous avons une telle relation, et comme par hasard, ce sont ceux avec lesquels nous travaillons le mieux. L’un de mes objectifs personnel cette année est d’en convaincre d’autres que nous pouvons les aider vraiment tout en préservant en même temps les intérêts des joueurs, comme c’est plus le cas en Grande Bretagne.


Une anecdote de transfert ?


La rupture de contrat de Gary Botha avec le Stade Toulousain. Un moment dur et fort à vivre pour un joueur qui savait qu’il ne rejouerait probablement pas. Nous sommes restés plusieurs heures dans le bureau du président Bouscatel pour régler des détails contractuels et, alors que tout était signé, nous sommes montés dans la voiture, l’émotion était immense. Gary a appelé sa famille pour leur annoncer « Voilà, c’est fini… ». J’en ai pleuré avec lui. C’était intense, triste et beau à la fois. Digidust Sport est une agence à taille humaine, donc nous nouons généralement des relations d'amitié très fortes avec les joueurs. Gary est un garçon formidable, et être ensemble pour un jour aussi important dans sa vie d’homme te marque au fer rouge. Nous continuons à nous voir très régulièrement, quand je vais en Afrique du Sud.

vendredi 20 janvier 2017

Le même refrain. L'USAP incapable de ramener des points.

Ce match avait un goût de revanche, après l'énorme hold-up columérin (22-26) du dimanche 6 novembre dernier, à Aimé-Giral, lors du match aller. C'est raté pour l'USAP,  toujours 11è mais désormais talonnée par Dax, vainqueur de Bourgoin.

Impossible de battre Colomiers en signant une kyrielle de fautes. Thomas Ramos s'est régalé. Le buteur columérin fut le bourreau des Catalans, à la conclusion de deux temps forts. L'USAP a encaissé un 10-0 à l'entame puis un 13-0 en 2e mi-temps. Elle eut beau signer deux essais (Ecochard, et de pénalité), que de regrets ! 

Lucas Bachelier est sorti sur une grave blessure.

dimanche 8 janvier 2017

Les jours s'allongent, et l'USAP recule.

Pour la couronne des Rois, l'USAP repassera. Et sauf inimaginable retournement de situation, elle restera en ProD2 la saison prochaine. La faute à un match une fois de plus mal maîtrisé.

 (21-10).- L'USAP sur la défensive a trop longtemps subi le jeu au pied de pression Montois. Elle a encaissé deux essais et surtout un 10-0 en début de 2ème mi-temps qui devait faire la différence. Son sursaut fut trop tardif. L'essai du 3ème ligne samoan Mamea peu après l'heure de jeu compta pour du beurre. L'USAP en réaction, trop indisciplinée a trop gâché.

samedi 7 janvier 2017

Alipate Ratini, un jeune talent à surveiller.

Après l'arrivée de Joe Carlisle pendant la trêve hivernal, hier le président de l'USAP, à officialisé l'arrivé d'Alipate Ratini jusqu'à la fin de saison. 
Redoutable finisseur, le trois-quarts aile fidjien pourra t'il aider l'USAP à retrouver les phases final de ProD2. 
Chose qui est sur, est que le joueur sera surveillé de près sur et hors des terrains.


Six mois ou plus..                           


Les deux joueur recrutés pendant la trêve ont signé un contrat de six mois avec le club catalan,
mais comme nous affirme le président, les deux joueurs pourront  être prolongé au seins de l'effectif. 
Cela dépendra "de leurs performances et comportement"